Depuis déjà plusieurs années, le Canadien s’est forgé une culture basée
sur un système d’équipe et sur le professionnalisme. Aucun joueur n’est plus
important que l’organisation et il est impératif que tous les joueurs
embarquent dans le bateau.
Il y a quelques mois, Alex Galchenyuk et Devante Smith-Pelly faisaient la
manchette des journaux après avoir fait la fête et que la soirée se soit mal
terminée. À la base de la tumulte, une histoire de violence conjugale de la
copine de Galchenyuk envers le jeune attaquant, ce qui eut pour effet de mettre
toute l’organisation du Canadien dans l’embarras. Plusieurs rumeurs d’échange
étaient dans l’air et tous les amateurs y allaient de leurs pronostiques sur ce
que Marc Bergevin devait faire avec le jeune attaquant.
Quelques semaines plus tard, à la veille de la date butoir des échanges
de la LNH, le Canadien décidait d’échanger Smith-Pelly aux Devils du New Jersey
en retour de Stefan Matteau. Allaient-ils se débarrasser de Galchenyuk aussi ?
Est-ce que le #27 allait changer d’adresse le lendemain ?
Finalement, contrairement à la pensée populaire, la journée du 29 février
s’est terminée sans que le Canadien ne fasse de coup d’éclat sur le marché des
transactions. Est-ce que Marc Bergevin avait tenté d’échanger Galchenyuk sans
obtenir ce qu’il espérait ? Seul Bergevin le sait. Toutefois une chose est
sûre, il s’agissait là d’une décision qui va à l’encontre de la culture
habituelle de l’organisation du Canadien.
Néanmoins, cette décision semble avoir fonctionné à court terme pour le
Canadien alors que, dans les semaines suivantes, Galchenyuk a haussé son niveau
de jeu. Ainsi, le #27 a marqué 11 buts à ses 9 derniers matchs (depuis le match
de samedi dernier contre le Wild). Avec 4 parties de 2 buts lors du mois de
mars, Alex est confiant avec la rondelle et il semble finalement à l’aise au
centre d’un premier trio. Il ne s’agit peut-être que d’une bonne séquence
temporaire. Cependant, le timing ne pouvait pas être meilleur dans son cas
personnel, malgré la tenue du Canadien, puisqu’il attirait les projecteurs pour
les mauvaises raisons avant sa bonne tenue sur la glace.
Il ne faudrait pas oublier que l’attaquant américain n’a que 22 ans et
n’eut-été de l’opinion de ses détracteurs, il est le meilleur pointeur repêché
de l’encan 2012. Ses 150 points le place en avance devant Filip Forsberg (121
points), repêché au 11ème rang, et Nail Yakupov (104 points), repêché au tout
premier rang.
Donc, est-ce que le Canadien et ses fans sont trop exigeants envers leurs
jeunes joueurs prometteurs? Est-ce que la culture du Canadien est à revoir en
ce qui en trait avec le comportement hors glace de ses joueurs? Surtout
lorsqu’il est question d’une vedette montante, dans le contexte d’une LNH 2.0
dominée par une nouvelle génération de jeunes talents qui inévitablement,
feront autant des erreurs sur la glace qu’à l’extérieur de celle-ci.
Prenons l’exemple de Tyler Seguin, je suis persuadé que la haute
direction des Bruins de Boston aimerait revenir sur leur décision de l’échanger
aux Stars de Dallas. Même si Seguin a certainement commis certaines erreurs de
jeunesse à Boston, sa situation est l’une des répercutions de cette nouvelle
ligue nationale où de plus en plus de joueurs âgées de moins de 20 ans
deviennent des têtes d’affiche de leur équipe respective. Avec l’attention
médiatique, les contrats faramineux et les responsabilités accrues qu’on leur
accorde, tous les faits et gestes de ces jeunes vedettes sont scrutés à la
loupe et la nouvelle s’enflamme dès qu’une étincelle d’immaturité se crée. Je
ne dis pas qu’Alex Galchenyuk deviendra un Tyler Seguin en terme de talent,
mais je crois que les mentalités du Canadien, sur la façon de traiter ses
jeunes joueurs, sont totalement dépassées.
Qu’en pensez-vous?
BRB, Le Grand Chelem

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